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Déclaration liminaire de la FSU Guadeloupe - CTA du 18 février 2019

lundi 18 février 2019, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Monsieur le Recteur,

À chaque comité technique académique, notre organisation syndicale s’évertue à dénoncer les dysfonctionnements lourds et chroniques de notre académie de Guadeloupe ! À chaque comité technique, les actes irresponsables de votre secrétaire général sont au cœur des dysfonctionnements ! Monsieur le Secrétaire Général en plus d’être incompétent, agit en véritable militant syndical dans et en dehors du Rectorat, alors que sa fonction voudrait qu’il génère du consensus dans les services par sa neutralité !

Sans être exhaustif, sur l’année passée, Monsieur le Secrétaire Général a été à l’origine de la divulgation des NUMEN de 20 % des collègues de l’académie, il a soutenu contre les règles élémentaires du droit de la République un chef d’établissement qui maltraite l’ensemble des enseignants de son établissement, il a causé des dysfonctionnements graves avant pendant et pour le dépouillement des élections professionnelles faute de connaître le minimum son dossier.

L’année 2019 aurait pu être l’année des bonnes résolutions ! Pour Monsieur le Secrétaire Général, les bonnes résolutions ont été de travailler encore moins les dossiers, et d’être chaque jour plus militant.

À peine l’année commencée, notre organisation syndicale a dû insister par trois fois auprès de Monsieur le Secrétaire Général pour qu’il daigne installer les CAPA nouvellement élues avant d’organiser des groupes de travail. Faute d’avoir travaillé ses dossiers, Monsieur le Secrétaire Général a envisagé d’installer une FPMA directement, ce qui n’existe pas juridiquement puisque c’est de l’installation des CAPA des différents corps que découle la FPMA ! Tellement préoccupé de détruire le paritarisme, Monsieur le Secrétaire Général a, en désespoir de cause, eu l’idée saugrenue d’installer en même temps les CAPA des certifiés et des agrégés. Mais faute de connaître ce dossier une fois de plus, Monsieur le Secrétaire général a fait présider cette « double CAPA « (une première dans les annales de l’Éducation Nationale) par M. Delacourt, secrétaire général adjoint, qui n’avait pas le droit de présider la CAPA des agrégés !

Après moults atermoiements, Monsieur le Secrétaire général a daigné honoré les deux CAPA de sa présence pour pouvoir installer la CAPA des agrégés dans un semblant de « légalité » !

Non content de cette première performance de l’année, Monsieur le Secrétaire Général s’est empressé de montrer sa méconnaissance des dossiers et son mépris le plus total pour ses propres services et pour les représentants des personnels lors du groupe de travail pour définir le barème académique !

En effet, alors que ce groupe de travail, dirigé par la cheffe de la DPES se déroulait dans la plus grande sérénité, Monsieur le Secrétaire Général s’est imposé dans la réunion pour faire une intervention totalement hors sol, inappropriée, sans aucun lien avec les discussions du moment, et tellement mal préparée qu’elle s’est avérée incompréhensible pour tous ! Il a fallu passer plus de vingt minutes après son départ pour éclaircir ses propos confus qui mélangeaient plusieurs situations !

D’une façon plus générale, les promotions et mutations des personnels administratifs se font en dehors de toutes procédures réglementaires.

En 2016, en CTA, nous dénoncions déjà l’organigramme académique.
Nous avions eu également à dénoncer le comportement proprement scandaleux du secrétaire général d’académie quand il préside les commissions paritaires ! Faisant fi du paritarisme, il impose violemment des décisions arbitraires, sans aucun dialogue possible.
La FSU a dénoncé le manque de transparence avec lequel l’administration a géré les promotions des agents administratifs ! Les circulaires académiques mal rédigées, confuses, n’ont pas aidé les collègues à comprendre notamment la mise en place du PPCR et leur situation personnelle. Il faut ajouter à cela des errata en pagaille, des compléments de dossier demandés à posteriori…
Courant l’année 2015, nous avions rappelé que pour la promotion au titre du tableau d’avancement, les agents n’avaient pas à fournir de rapport d’activité !! Qu’à cela ne tienne, votre administration a persisté à imposer ce document et a sanctionné ceux qui n’avaient pas fourni puisque leurs dossiers n’ont pas étudiés.
Pourtant nous avions rappelé l’Extrait du BOEN du 24 novembre 2016, (§ II,B,b) qui précisait : « s’agissant des tableaux d’avancement pour les corps ATSS (..), il est précisé que les commissions administratives paritaires se doivent d’examiner les dossiers de l’ensemble des agents promouvables sur la base des critères statutaires sans qu’aucun rapport d’activité ne soit exigé de l’agent. ». Quelle partie de cette phrase semblait trop obscure ?
Nous dénoncions encore une fois la transmission tardive des documents pour les CAPA des administratifs, cela en revenait presque une ritournelle tellement c’est répétitif… L’avant-veille, voire la veille !! Comment les commissaires paritaires peuvent-ils contrôler la véracité des éléments que l’administration leur présente ? Ou est-ce justement un moyen pour que nous ne puissions pas les vérifier ?
Nous exigions que les commissaires paritaires qui représentent les personnels administratifs soient respectés ; nous exigions déjà un respect des délais réglementaires de transmission des documents, mais aussi une grille de lecture commune permettant un examen équitable des dossiers soumis à la commission.
Pour la CAPA des catégories A, pas de barème ni de grille de lecture. Alors comment distinguer 2 agents aux parcours différents ? Rien de plus simple puisque votre secrétaire général avait déjà comme de coutume fait son choix bien avant la tenue de la CAPA ; même le couloir connaissait ce secret de Polichinelle ! Il ne lui restait plus qu’à trouver les arguments même grossiers qui permettraient d’adapter le costume à la personne choisie par vous au-delà de toute logique de compétences …
Puis est venue la CAPA des catégories B et une autre mascarade. Liste d’Aptitude ? Requalification ? Votre secrétaire général a proposé au vote un package portant sur des promotions de natures différentes. C’était habilement mené il faut bien le dire : 3 pour le prix de 2 ! La manœuvre était habile car l’air de rien l’administration a tenté de forcer la main des commissaires paritaires pour que votre décision soit validée sans contestation.
Quant à la promotion par inscription au tableau d’avancement, surgissent en CAPA quelques dossiers non étudiés en groupe de travail. Si l’administration souhaitait travailler en toute transparence, il aurait fallu tous les dossiers et pas seulement quelques-uns. Encore une fois un passage en force de l’administration et un déni du rôle des représentants des personnels.
En 2018, cet organigramme s’est inscrit dans la même lignée !
3 postes de cadres administratifs sont pourvus au rectorat sans qu’aucun appel à candidature ne soit fait, sans qu’aucune fiche de poste ne soit publiée…
Encore une fois, et comme trop souvent, l’académie fait preuve de clientélisme ! Ne vous méprenez pas, nous ne remettons pas en cause les compétences des collègues bénéficiaires de ces nominations opaques car ils sont (pour la plupart) compétents. Non ! C’est la façon de faire que nous déplorons !
Encore une fois, une circulaire relative aux promotions paraît, suivie de près par un ou plusieurs errata, donnant lieu au désormais célèbre « annule et remplace ». Cela est tellement habituel que les personnels ne s’en étonnent même plus. A cela s’ajoute pour la campagne de promotions une liste de promouvables erronée, reprise d’année en année sans que cela ne choque personne.
Cela dénote encore une fois le manque de sérieux avec lequel est traitée la carrière des personnels administratifs dans cette académie, à un point tel que nous sommes en droit de nous demander si cela n’est pas fait sciemment pour discréditer le travail des commissaires paritaires et décourager les collègues qui malgré tous ces obstacles osent faire acte de candidature.
Comme le dossier n’était pas assez lourd, Monsieur le secrétaire général, en petit chef arrogant et méprisant s’est évertué à imposer deux adjointes venues de l’extérieur du rectorat à la DPES et à la DPEP, sans même consulter les chefs de service concernés, alors que quand il s’agit de chefs de service de son organisation syndicale, il les laisse librement choisir leurs adjoints.

Et pourtant, nous vous avions informés que ces recrutements étaient une des rares possibilités pour des cadres administratifs de notre ministère d’obtenir une promotion ou une mutation et de mettre à profit toute leur expertise et leurs compétences. Pourquoi faire donc le choix de recevoir des candidatures d’une autre administration, sans aucune expérience de l’Education Nationale ?

Il impose une attachée territoriale alors que l’académie est difficile à obtenir pour les collègues et que le MEN ordonne la suppression de 4 postes administratifs et une adjointe gestionnaire, commissaire paritaire du syndicat « maison ».

Outre que pendant la formation de ces personnels, les services du rectorat vont être handicapés, les chefs de service, pour fonctionner correctement, ont besoin d’adjoint en qui ils ont entière confiance ! Cela ne sera manifestement pas le cas pour deux services clés du Rectorat !

Et pourtant nous vous avions informé que Le recrutement sur ces postes stratégiques doit échapper à toute pression et tractation car vous avez trop à y perdre, à moins que déstabiliser des divisions en mettant en péril les mutations ou les promotions de milliers d’agents soit une stratégie inavouée !

Monsieur le Secrétaire Général met donc délibérément en difficulté les services. Il désorganise volontairement le service public du Rectorat pour servir ses petits intérêts personnels uniquement !
S’entourer de personnes dociles pour masquer sa propre incompétence, en toute opacité, est une technique de mangement bien éprouvée mais dont les ravages, dans une petite académie comme la Guadeloupe, se font déjà sentir !
Ne vous y trompez pas, Monsieur le Recteur, c’est toute la crédibilité et l’efficacité de l’action administrative de votre académie qui sont toujours en jeu à travers le recrutement de ces deux adjoints !
Concernant le poste d’adjoint à la DPEP, la candidature de notre commissaire paritaire qui a occupé la fonction plusieurs années a tout simplement été écartée dès la pré-sélection !
Il est vrai que cette dernière, victime collatérale de la requalification « maison », a osé faire un recours contre le rectorat !

C’est de répression syndicale dont il s’agit, ni plus ni moins ! Il s’agit de punir et réprimer toute forme d’opposition : rappelons que les deux chefs de division mises en difficulté sciemment par ce SGA sont membres du SNASUB-FSU !

Et si cela ne suffit pas, gageons que ce sont ces mêmes divisions qui seront concernées par les 4 suppressions de poste !

Et depuis, vice répétita. Nous en voulons pour exemple la mutation sur un poste fantôme de l’adjointe au DRRH, sans fiche de poste ni appel à candidature (la BIEP c’est quand on veut !), mais aussi les critères de recevabilité des dossiers RAEP pour les examens professionnels qui changent selon l’humeur du jury, ou encore la promotion d’un agent par tableau d’avancement pour la deuxième année consécutive pour un motif jugé valable pour celui-ci, alors qu’on l’oppose à un autre.

Le choix du prochain DRRH sera un excellent révélateur : allégeance ou émancipation ????
Notre organisation syndicale, dans l’intérêt des personnels du Rectorat, dans l’intérêt du droit, dans l’intérêt du service public, vous demande le départ de Monsieur le Secrétaire général !

Les commissaires paritaires de la FSU élus au CTA Guadeloupe.