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Après les annonces d’Édouard Philippe

mardi 28 avril 2020, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Le premier ministre vient d’annoncer le report de la réouverture des lycées, au plus tôt au mois de juin, à rebours des annonces inconsidérées du ministre de l’éducation nationale, et celles des collèges par zone géographique à partir du 18 mai 2020, par groupe de 15 élèves maximum.

Le SNES-FSU Guadeloupe continue d’exiger que des consignes de sécurité sanitaire strictes soient mises en œuvre avant toute réouverture des établissements scolaires, quelle qu’en soit la date. Un protocole contraignant, basé sur les recommandations du conseil scientifique, doit être élaboré au niveau national et se décliner localement en fonction notamment des configurations des établissements .

En particulier comment envisager une reprise des cours dans des établissements subissant des coupures d’eau plusieurs jours par semaine. Comment espérer que les gestes barrières soient effectués quand les élèves et les personnels n’ont pas d’eau à leur domicile ?

Les personnels restent disponibles et mobilisés dans l’intérêt des élèves pour maintenir un lien éducatif et pédagogique à distance. L’enseignement à distance reste cependant un pis-aller qui ne permet pas de progresser correctement dans les apprentissages, ni de lutter contre les inégalités scolaires et le décrochage. Dans ces conditions, il ne serait pas raisonnable de maintenir l’épreuve orale de l’EAF.

C’est dans la durée que les élèves et les familles pourront voir le droit à l’éducation restauré. Cela suppose que le gouvernement renonce aux suppressions de postes prévues à la rentrée 2020 et au contraire renforce l’offre scolaire à compter de la rentrée de septembre, dans le cadre de la scolarité obligatoire.

Il faut noter qu’une fois de plus,l’État n’est pas en mesure d’assumer ses responsabilités et ses devoirs envers la population : à l’instar de la pénurie de masques ou de lits en réanimation, c’est maintenant le droit à l’éducation, dans le contexte de la pandémie, qui est mis à mal par une gestion de la crise chaotique et de longues années d’austérité dans les services publics d’éducation.

Le SNES-FSU Guadeloupe appelle à des politiques publiques qui mettent au premier plan de leurs priorités les réponses aux besoins essentiels de la population.