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Compte-rendu de l’audience FSU avec la Rectrice

samedi 19 septembre 2020, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe, a introduit la réunion en expliquant l’absence de dialogue social dans l’académie depuis le déconfinement, l’absence de préparation de rentrée, ainsi que les difficultés accrues de rentrée par les manques de personnels, et les conditions sanitaires compliquées : eau, rats…

Nous avons insisté sur les très grosses difficultés à enseigner avec un masque sur le visage en raison de la chaleur et de l’absence de climatisation. Il a conclu sur l’idée que sans eau, les écoles seront fermées, que l’administration le veuille ou non et que la FSU est prête à faire grève si l’administration s’obstine. Face aux manques de moyens, demande de l’admission des collègues placés en liste complémentaire. Demande d’aider les directeurs à recruter les emplois civiques et augmenter le volume d’aides éducateurs pour décongestionner les scolarités, aider à la mise en isolement…

Demande a été faite aussi pour équiper les salles de matériel audiovisuel et phonique et du recrutement d’une infirmière de prévention.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’un meilleur respect des personnels en souffrance, des difficultés de joindre la cellule psychologique de par sa présence dans les locaux du rectorat. Les collègues sont en surchauffe, fatigués.

Guillaume Marsault, secrétaire adjoint de la FSU, a, pour le second degré, pointé les manquements en cette rentrée, tant en termes de moyens humains que financiers. D’un point de vue financier, ce sont les heures supplémentaires pendant le confinement qui ont été pointées, ainsi que les intervenants extérieurs durant le dispositif vacances apprenantes. De la même manière, le problème des pondérations a été soulevé.

Il a dénoncé des manques importants en personnels, avec de nombreuses classes sans enseignants à la rentrée scolaire, la multiplication des services partagés, le plus souvent construits de manière ubuesque, et les difficultés inhérentes pour toute la communauté éducative.

L’exemple du service partagé non pourvu en musique entre Macal (Saint-François), général de Gaulle (Moule) et Maryse Condé (La Désirade) a été évoqué.

Le dispositif une salle une classe a été dénoncé comme aberrant dans notre académie, d’autant que l’organisation ressemble à une injonction venant du rectorat. Le collège de Trois-Rivières a été pointé en signalant que dans certains autres établissements, les chefs d’établissement étaient revenus sur leur décision pour fluidifier les choses.

Il a été insisté sur les conditions de travail insupportables des enseignants avec le masque, mais aussi pour les élèves, sensés le porter presque 12h par jour. Le port du masque impose de forcer sur la voix, c’est usant pour les collègues et les élèves.

La FSU a demandé des garanties concernant la refonte de la carte de l’éducation prioritaire en pointant particulièrement le collège Carnot, qui, normalement traité comme un REP+ se retrouve avec plus de 30 élèves par division en 4ème.

Enfin, pour fluidifier cette rentrée difficile, la FSU a demandé la création d’un poste d’AED par établissement pour améliorer l’encadrement des élèves et la transformation des HSE envoyées par le ministère pour les « rattrapages de l’année dernière » en heures postes pour diminuer les services partagés et améliorer les conditions d’exercice des collègues.

Le risque actuel est une vraie perte de confiance face à l’institution éducation nationale qui risque de frapper particulièrement les classes populaires.

Les réponses de la Rectrice

Sur la situation sanitaire, elle est en lien avec le préfet quotidiennement et l’armée va réaliser un audit pour installer une unité médicale mobile et du soutien RH auprès du CHU.

L’objectif demeure d’éviter à tout crin un reconfinement qui serait catastrophique à tous les niveaux.

En l’état, les écoles ne sont pas des lieux de contamination, et le port du masque, quoique compliqué, joue un rôle prépondérant.

À la date du 18 septembre, 83 élèves, 41 personnels sur 60 établissements différents ont été contaminés par le covid19 et 14 classes sont fermées. L’internat du CREPS a été fermé préventivement et l’évolution des contaminations semble actuellement stabilisée.

Il y a une hausse de l’absentéisme et de l’instruction à la maison, ce qui est effectivement inquiétant.

La Rectrice a demandé l’admission de 10 collègues issus de la liste complémentaire, et partage l’idée d’aider à recruter des services civiques, ainsi que d’utiliser les aides éducateurs pour que les personnels puissent souffler durant les récréations par exemple.

La Rectrice va mener un travail sur les affectations des personnels. Il y a des blocages nombreux, les affectations sont trop tardives et les problèmes trop importants.

Pour le dispositif une salle, une classe, c’était une volonté de la directrice de cabinet, mais la rectrice convient qu’il faut de la souplesse.

Sur l’eau, la Rectrice est en train d’établir un protocole (la FSU est destinataire d’un document de travail pour faire des propositions) où l’établissement ne ferme que s’il n’y a pas d’eau du tout. C’est à dire que s’il y a des citernes d’eau de pluie et distribution de bouteilles d’eau par la mairie, la rectrice considère que l’établissement peut rester ouvert.

La Rectrice va rappeler une nouvelle fois la nécessité de distribuer les masques.

La Rectrice est d’accord pour délocaliser les psychologues du rectorat pour leur permettre de recevoir plus de public.

Selon la Rectrice sur l’éducation prioritaire, les engagements du mois de mars ont été tenus. La nouvelle carte de l’éducation prioritaire fera l’objet d’une concertation et s’appuiera sur les directives nationales, le rapport de l’IG, et de l’IPS des établissements scolaires.

Enfin, pour les collègues qui se trouvent arrêtés en attente d’un résultat de test covid, contacter la DRRH pour être placé en ASA.