La fable des 300 euros de Blanquer

S’il faut reconnaître un talent à Monsieur Blanquer, c’est celui d’arriver à faire passer des vessies pour des lanternes. Avec l’objectif d’éteindre le feu après sa prise d’orage des élèves, de leur famille et leurs enseignants lors du baccalauréat, il avait annoncé une augmentation de la rémunération.

Ce fut donc les fameux 300 euros fanfaronnés sur toutes les télévisions à la rentrée.

300 euros bruts annuels. 20 euros net par mois. Soit moins que l’inflation prévue cette année. Sachant qu’il y aura l’augmentation de la CSG qui va prendre une partie de cette « manne ».

Mais derrière ces sommes ridicules, mais qui montrent à quel point le ministre et son gouvernement se moquent des enseignants, il y a pire : nous aurions dû obtenir ces 300 depuis deux ans.

En effet dans le cadre des nouvelles carrières (PPCR), que le SNES et la FSU avaient signé en 2017, cette augmentation était prévue. Nous avions obtenu une augmentation du point d’indice (et son dégel qui datait de 2010) et du nombre de points d’indice dans chaque échelons.

Las, dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement et singulièrement Jean-Michel Blanquer, ont trahi la parole de l’État en bloquant les effets salariaux du PPCR.

Ces 300 euros nous avaient été promis, ils nous étaient dû. Cette annonce n’est que la preuve de la duperie du gouvernement.

À tous les médias, Jean-Michel Blanquer parle de la rémunération trop insuffisante des enseignants mais soit il ment aux Français, soit Emmanuel Macron et Édouard Philippe se moquent de ce qu’il dit.

En attendant, il travestit la réalité. Ce qui semble être son seul talent. Nous ne sommes plus dupes.