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Pour le rectorat de Guadeloupe, la prière et la résilience, seuls outils en matière de prévention des risques professionnels

jeudi 10 mai 2018, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

La FSU Guadeloupe faisait part dans un précédent communiqué des dangers pour les personnels d’un glissement sémantique visant à détourner les responsabilités des cadres rectoraux concernant les conditions de travail dans les écoles, collèges, lycées et bâtiments rectoraux de notre archipel. Saint Martin en a été malheureusement un zoom hors norme que le rectorat ne parvient toujours pas à régler.

Cependant, cela ne doit pas masquer non plus les conditions de travail catastrophiques (ergonomie, sécurité, hygiène, surcharge de travail, autoritarisme, harcèlement, ...) pour de nombreux personnels (administratifs, enseignants, ...) sur tout le reste de l’archipel. C’est une vraie insulte envers les personnels de l’académie que de laisser croire que la résilience permettrait de résoudre les coupures d’eau régulières, la présence de rats récurrentes, les infections de gale récurrentes dans nos écoles, les intrusions permanentes et les agressions du personnels par des tiers personnes faute de sécurité dans nos établissements. Pour les collègues de Saint-Martin, il semblerait qu’il ne leur reste plus que la prière afin d’avoir enfin des logements décents, des établissements en capacité de recevoir dignement les élèves et mettre fin à la double vacation et au co-enseignement imposé, et cela en toute sécurité.

Si concernant le bâti, les propriétaires des écoles et EPLE sont les collectivités territoriales, les bâtiments rectoraux sont quant à eux la propriété de l’État et le recteur reste le garant aux yeux de la loi des conditions de travail (obligation de résultats) pour tous les élèves et personnels. C’est pour cela que le recteur dispose d’un arsenal de moyens à sa disposition : Inspecteur hygiène et sécurité, CHSCT, médecin de prévention, ... Sauf que dans notre académie, il n’y a pas de médecin de prévention, le secrétaire général refuse de faire fonctionner le CHSCT et l’inspecteur Hygiène et sécurité en est réduit à faire de multiples rapports classés pour l’essentiel sans suite ...

Pour seule réponse, le rectorat organise un séminaire - –œLa résilience : une capacité, une culture en nous ?– , tellement peu prise au sérieux par l’institution qu’il s’ouvre par une blague graveleuse de café du commerce du DRRH « Kinbé rèd pa moli ! Sé moli ki rèd ! » - dans lequel intervient ce samedi matin 05 mai 2018 un psychologue cautionnant comme méthode de résilience : la prière !

La FSU Guadeloupe connaissait la volonté de notre président de la République de renouer les liens, piétinant la loi de 1905, entre l’Église et l’État mais elle ne pensait pas que nos cadres rectoraux s’empresseraient si vite de lui montrer leur allégeance en faisant débarquer en Guadeloupe ces pseudo praticiens / scientifiques aux allures de télévangélistes ... Au diable la laïcité !

Pour la FSU Guadeloupe, Trop c’est trop ! STOP à la psychologisation des problèmes liés aux conditions de travail pour noyer le poisson ! STOP à la COM’ du recteur !

La FSU Guadeloupe exige que des moyens et consignes soient enfin donnés pour :

  • Faire fonctionner le CHSCT,
  • Recruter un médecin de prévention,
  • Améliorer la sécurité, l’ergonomie, ... du bâti scolaire et du rectorat,
  • Former les cadres rectoraux aux relations entre conditions de service des personnels et principe d’intérêt général des services publics.