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Grand-messe sur le projet académique : beaucoup de communication, rien de concret !

jeudi 7 novembre 2019, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Grand-messe sur le projet académique : beaucoup de communication, rien de concret !

La FSU a participé à la grand’-messe organisée par le Recteur sur le nouveau projet académique ! Le moins que l’on puisse dire est que derrière les apparences d’une volonté de transparence, les mêmes mauvaises habitudes persistent !

Après une longue présentation où les animateurs semblaient avoir un grand besoin de mettre en valeur leur ego, il a fallu patienter dix bonnes minutes pour qu’un doyen des corps d’inspection, secondé par une proviseure adjointe, puis finalement un technicien informatique parviennent à double-cliquer sur l’icône pour avoir droit au discours enregistré du recteur, où l’on apprend qu’il souhaite la réussite des élèves !

Ensuite, les résultats de l’enquête sont présentés. 2,200 réponses sur des dizaines de milliers d’acteurs de l’éducation (enseignants, parents, élèves, personnels de direction, …), soit moins de 5 % de réponses…. Bizarrement, quand les questions sont posées avec des propositions du rectorat, ce sont les problèmes pédagogiques qui sont pointés, et quand on laisse les personnes s’exprimer librement, ce sont les conditions de travail qui sont mises en avant (climatisation, cantine, effectifs, eau, effectifs, hygiène…).

Le doyen des corps d’inspection conclue en expliquant que de toutes façons, l’essentiel est déjà écrit et qu’il s’agit juste d’amender à la marge ! En clair, tout le monde a été réuni pour la photo, pour faire joli, mais on ne va quand même pas écouter tous ces braves gens… Pourtant déjà bien triés ! Personne ne bronche !

Au lycée de Baimbridge, c’est le thème des partenariats qui est au programme, avec cinq sous-ateliers. La FSU est la seule organisation syndicale présente au milieu dans l’atelier avec les collectivités. Il y a 30 personnes, dont 18 personnels d’encadrement (personnels de direction, rectorat, inspecteurs, directeurs…), 3 parents d’élèves, un autre enseignante, 2 représentants de mairie et 5 dont nous n’avons pas pu saisir la fonction : il y a à ce moment-là deux groupes dans la même salle… Deux représentants de mairies, pas de représentant du département ou de la région dans un atelier concernant les collectivités, cela montre qu’on n’est pas là pour trouver des solutions collectives.

Il faut perdre 40 minutes à se présenter et choisir _le_ mot qui paraît important dans le projet ! Pas de chance, le mot important pour la FSU avec les collectivités, c’est **« moyens »**, mais il n’y est pas ! Nous le prononçons en expliquant pourquoi elle est centrale dans cet atelier. Mais la proviseure de Chevalier de St Georges tente de nous interrompre parce que je parle trop. Après tout, la FSU Guadeloupe n’est que la première chez les professeurs des écoles, les certifiés, les agrégés, les PsyÉN ... Nous sommes les seuls ici à ne pas avoir de mission ou être référent d’on ne sait quoi, donc nous continuons. Notre parole est libre et est la plus représentative de celle des personnels, donc nous continuons. Étonnamment, et cela montre le briefing préparatoire aux ateliers, sur les 29 autres, 25 utilisent le **même** mot, alors qu’il y a le choix parmi une quarantaine. Et ce mot magique est **articulation**. Avec ça, les élèves de notre académie sont sauvés.

Enfin, la _« modératrice »_, accessoirement, proviseure adjointe à Jardin d’Essai, propose de se répartir en « îlots » (bonifiés ou pas ?, telle aurait été la question). Peut-être que la problématique allait enfin évoquer les problèmes de l’académie ? Que nenni, l’objet de ses _îlots_ : **« un débat de conjectures »**. Nous avons cherché ce que cela voulait dire, mais aucune réponse, ni parmi les militants, ni sur les moteurs de recherche. Peut-être un hommage d’un farceur à l’émission _des papous dans la tête_, ou une erreur de copié-collé ... Cela nous était suffisant, nous avons des collègues qui ont besoin de nous, notre engagement syndical est plus exigeant que cela. Nous avons, comme toujours, porté les mandats de la FSU. Sans surprise, ils n’apparaîtront nulle part dans le projet académique. D’ailleurs dans certains établissements de notre académie, il n’y a même pas eu de réunion préparatoire pour recueillir les doléances des personnels !

Nous avons laissé l’entre-soi des cadres continuer à ronronner toute la journée… De toutes façons, le doyen l’a dit, tout est déjà écrit !