Les AESH contre la précarité

Le 3 juin a été marqué par une première journée d’action inter degré pour les AESH, ce moment d’échange a permis de relever les revendications communes, souvent déjà recensées lors des rencontres qui se sont déroulées cette année sous l’égide du SNES ou du SNUipp.

Le Rectorat de Guadeloupe toujours prêt à ressortir les vieux relents colonialistes n’hésite pas à exploiter encore davantage les personnels indispensables que sont les AESH.

Ici pas d’entretien professionnel tri annuel pourtant réglementaire !

Ici pas d’avancement d’indice, même avec plus de 10 ans d’expérience les AESH restent à l’indice plancher !

Ici le temps partiel est la règle avec une grande majorité à 21 h par semaine mais sans aménagement d’emploi du temps et donc sans possibilité d’emploi complémentaire

Conséquence : des AESH qui sont rémunéré·es sous le seuil de pauvreté ! Malgré la prime de vie chère !

Comme si cette situation ne suffisait pas, le Rectorat ne propose qu’une formation (la même depuis plusieurs années !) mais impose des réunions pendant les vacances scolaires (privant les AESH d’un emploi saisonnier)

Et les élèves ? Un sur deux ayant besoin d’être accompagné ne l’est pas. Le Rectorat économise les heures et les renvoie au ministère, il n’est pas rare qu’un enfant atteint d’un handicap se retrouve seul dans sa classe. Les équipes organisent alors des « emplois du temps aménagés » qui ne sont en fait que des manières de masquer l’abandon des handicapés par l’institution scolaire.