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Classe exceptionnelle : des évolutions à surveiller
samedi 12 février 2022, par
Le ministère modifie les conditions d’accès à la classe exceptionnelle. Trois mesures dont les effets peuvent ne pas être ceux présentés.
Les personnels promouvables à la classe exceptionnelle sont répartis en deux groupes : le vivier 1, pour les personnels qui sont au moins au troisième échelon de la hors-classe et qui ont exercé pendant une durée minimale cumulée (huit ans actuellement) sur des postes ou dans des fonctions reconnues (affectation en éducation prioritaire ou dans l’enseignement supérieur, DCIO, DDFPT, tuteur...) ; le vivier 2, pour ceux qui sont au dernier échelon de la hors-classe. 80 % des promotions possibles sont attribuées aux promouvables du vivier 1 et 20 % à ceux du vivier 2.
Dès sa création, le SNES-FSU a salué l’ouverture d’un nouveau débouché de carrière pour les personnels mais dénoncé ce mode de promotion. Il impose un parcours de carrière pour avoir de bonnes chances d’être promu, risquant ainsi de priver nombre de collègues de ce débouché. De plus, la répartition des promotions entre les deux viviers ne correspond pas à la structure de nos corps, risquant de promouvoir des personnels loin de leur départ en retraite et de bloquer les possibilités de promotions ultérieures (le nombre de personnels à la classe exceptionnelle est bloqué à 10 % de l’effectif du corps).
Effets contraires
Lors du comité technique ministériel du 26 janvier, le ministère a présenté trois modifications à compter de la campagne 2022 : pour le vivier 1, passage de huit à six ans de la durée minimale d’affectation sur les postes ou dans les fonctions et ajout de quelques affectations (CLA, milieu pénitentiaire et CFC) ; modification de la répartition des promotions entre les viviers de 80/20 à 70/30.
Ces nouvelles modalités sont contradictoires : meilleure garantie d’utiliser les promotions en ouvrant l’accès par le vivier 2 mais augmentation du volume du vivier 1. Conjuguées à la suppression des compétences des CAP en matière de promotion, elles risquent de favoriser la promotion de personnels loin de leur départ en retraite. Le SNES-FSU revendique l’accès de toutes et tous à la classe exceptionnelle puis, pour les certifiés, CPE et Psy-ÉN, à l’échelon spécial, comme il l’a obtenu pour l’accès à la hors-classe.